Choix des fourrages La betterave fourragère, une culture sûre
Atouts, contraintes, stockage, etc : voici les conseils du BTPL à propos de la betterave fourragère. Ce fourrage, qui constituait l’une des bases de l’alimentation hivernale au début du siècle, avait connu le déclin. Mais il présente aujourd'hui un regain d'intérêt grâce à ses progrès variétaux.
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La betterave fourragère serait-elle une culture oubliée ?
La betterave fourragère est une culture qui, au début du siècle, a connu un développement remarquable. Connues et appréciées depuis très longtemps, ce fourrage constituait l’une des bases de l’alimentation hivernale.
Depuis la seconde guerre mondiale, la surface en betteraves fourragères a fortement diminué. Cette régression était due principalement aux travaux manuels pénibles (démariage, arrachage,…) qui nécessitaient près de 300 heures par hectare. La distribution était manuelle.
La montée en puissance de la culture du maïs ensilage (primée et entièrement mécanisée) a entièrement précipité son déclin.
Aujourd’hui,la betterave fourragère est complètement sélectionnée et adaptée à la mécanisation. En effet, elle bénéficie d’un transfert de technologies de la betterave sucrière.
La betterave fourragère pour les vaches laitières
Atouts |
Contraintes |
Forte productivité : 16 à 23 t MS/ha Régularité de ce rendement, quelles que soient les conditions climatiques Sécurité de rendement Adaptée à tous les types de climat Stabilité de la qualité, non lié à un stade de récolte Concentration énergétique élevée Aliment frais et très appétent Respect de l’environnement |
Désherbage délicat et technique Tare tarre > nettoyage Pierres Stockage hivernale et distribution Faible structure en cellulose : rationnement nécessaire Faible teneur en protéine Teneurs en Na et K élevées Pas de primes PAC : concurrence déloyal avec le maïs ensilage |
Les betteraves fourragères chez la vache laitière :
Vu leur teneur en sucre élevée, les betteraves doivent être limitées en quantité. A condition que la ration ne contienne aucune autre source de sucres (mélasse par ex), on peut distribuer en 2 repas au maximum 4 à 5 kg de ms (soit environ 30 kg de betterave à 15% de MS) soit environ 3 kg de sucre. Au-delà, les risques d’acétonémie augmentent.
Il est d’ailleurs raisonnable de ne pas excéder 20 kg de betterave à 15% MS chez la vache en lactation. Une transition alimentaire (1 kg de MS/ semaine) sera respectée.
L’introduction de betteraves fourragères dans la ration de base des laitières n’augmentepas la production de lait. Par contre, on constate très souvent uneaugmentation de la teneur en matière grasse du lait (1 à 3 points) et celle enprotéine (1 point).
Pour ce qui est de la contamination en spores butyriques : la terre apportée par les betteraves est une source importante de contamination si celle-ci sont mise en contact avec l’ensilage. Une distribution séparée de l’ensilageet des betteraves ne posera pas de problème à condition que vous nettoyez l’auge avant la nouvelle distribution d’ensilage.
La distribution mélangée dans l’ensilage peut s’effectuer mais nécessite d’avoir des betteraves déterrées.
Chez la vache tarie, les betteraves fourragères sont déconseillées car elles sont trop énergétiques et vu leurs teneurs élevées en potasse et sodium, elles ont un balance anions-cations (BACA) beaucoup trop élevée.
Le stockage hors-gel :
Mieux que de la paille sous laquelle les betteraves s’échauffentet finissent par pourrir, on peut mettre une couche de pneus. Ce lit de pneus va emprisonné l’airet isoler le tas
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